La Commission des finances du Sénat porte un regard critique sur les financements publics consacrés à l’agriculture biologique.
Dans un rapport du 29 janvier 2020, elle souligne que la politique de soutien à la bio "souffre d’un excès de communication qui alimente un défaut d’identification."
Tout en soulignant que la bio est à l'origine de "biens publics qui semblent avérés" le rapport constate qu'ils sont difficiles à quantifier.
De manière générale, les auteurs gardent une certaine prudence quant à la pertinence du modèle bio : "l’identité même de l’agriculture biologique, à savoir un mode de production agricole reposant sur des processus naturels, conduit à suggérer que l’agriculture biologique est un modèle « avant-gardiste » de production agricole, suggestion qui appelle quelques importantes nuances".
Ces précautions prises, le rapport se concentre sur les limites de la politique de soutien à la bio et note que l'objectif de 15% de la SAU en Bio en 2022 paraît hors d'atteinte.
Il formule un certain nombre de constats et de recommandations telles que :
A noter enfin que les sénateurs questionnent le fonctionnement et la place de l'Agence bio, appelant à une réflexion sur l'adéquation de l'Agence avec les enjeux de l’agriculture biologique d’aujourd’hui.