Pour une bio qui transforme le monde

Tribune : L’inflation ne doit pas éclipser la transition alimentaire !

Alors que le gouvernement devrait publier prochainement sa stratégie nationale pour l’alimentation, la nutrition et le climat, nous, entreprises bio, appelons les pouvoirs publics à engager une transition ambitieuse de notre modèle agricole et alimentaire.

En faisant le choix de l’agriculture biologique, nos entreprises ont été les premières à contribuer de manière volontaire à la préservation de la biodiversité, à la lutte contre le réchauffement climatique et à la santé des consommateurs. Nous démontrons tous les jours qu’il est possible de proposer une offre alimentaire de qualité, respectueuse des hommes, de leur santé et de notre planète.

Mais nous constatons aussi que notre système agricole et alimentaire actuel est dans l’impasse. Son empreinte écologique n’est pas soutenable : elle représente 22 % de l’empreinte carbone de nos modes de vie et c’est le 3 poste le plus émetteur de gaz à effet de serre. Par ailleurs, les maladies liées à l’alimentation explosent (diabète, obésité, maladies cardio-vasculaires) en raison d’une nourriture trop riche, en particulier en protéines d’origine animale.

Il faut donc sans tarder fixer un nouveau cap et la future stratégie nationale pour l’alimentation, la nutrition et le climat (SNANC) du gouvernement nous donne l’occasion d’engager cette indispensable transition.

Mais cette stratégie tarde à venir et risque de ne pas être à la hauteur des enjeux.

En effet, les tensions sur les matières premières et l’inflation sont régulièrement mises en avant par les tenants de l’immobilisme pour freiner le changement. Il faudrait selon eux continuer à produire toujours plus et remettre à plus tard les questions écologiques et de santé publique au nom de la souveraineté. En réalité, cette fuite en avant ne ferait qu’accroître notre dépendance aux engrais de synthèse et au soja que nous importons massivement, aggravant ainsi nos vulnérabilités. 

Une alternative conciliant souveraineté, environnement et santé de la population existe et nous appelons les pouvoirs publics à s’en saisir. Ce projet que nous portons s’organise autour d’une dizaine d’actions ciblant à la fois l’offre alimentaire et la demande des consommateurs. En voici les points  clés.

Nous recommandons en premier lieu de rééquilibrer nos productions et nos consommations au profit du végétal. Si les élevages extensifs et de qualité ont toute leur place dans un système alimentaire durable, nous devons progressivement mettre un terme à l’élevage industriel pour des raisons d’impact écologique, de santé et de bien-être animal.

La future SNANC devra aussi encourager la création d’environnements alimentaires favorables qui font des produits sains et durables le choix le plus simple et le plus abordable pour les consommateurs. La loi EGALIM a d’ores et déjà fixé des objectifs sur la part des produits dits de qualité en restauration collective, et notamment de produits bio, mais ils sont loin d’être atteints. Par ailleurs, la grande distribution, acteur incontournable, doit aussi s’engager à développer une offre alimentaire plus durable et les pouvoirs publics devront être les garants de la mise en œuvre de ces engagements.

Enfin, la qualité de l’offre alimentaire doit être améliorée, notamment en encadrant l’usage des additifs et des substances controversées pour la santé et en améliorant les dispositifs de scoring environnemental et nutritionnel.

Le succès de la SNANC suppose donc de mobiliser un large ensemble de parties prenantes. En effet, l’avenir de notre agriculture et de notre alimentation est une question de société, au carrefour de multiples enjeux – écologiques, économiques, sanitaires et éducatifs – qui dépassent le périmètre du seul ministère de l’Agriculture. Nous appelons par conséquent la Première ministre à placer la SNANC sous un pilotage interministériel associant notamment, les ministères de l’Ecologie, de la Santé, des Solidarités, de l’Economie et de l’Éducation nationale.

 

Entreprises signataires : 

Christophe BARNOUIN – ECOTONE (Bjorg, Alter Eco, Clipper, Bonneterre…)

Tanguy LE GALL – Coopérative BIOCOOP

Emmanuel VASSENEIX – LSDH

Olivier CLANCHIN – groupe OLGA

Benoit SOURY – CARREFOUR

Charles KLOBOUKOFF-  Compagnie Léa Nature

Berry Thomas / Odile MARCET – SATORIZ

Christelle LE HIR – LA VIE CLAIRE

Jeremie GINART- Groupe Relais Vert

Jacinthe BRILLET – les Prés Rient Bio

Sébastien LOCTIN – Biofuture

Lucas LEFEBVRE – La Fourche 

Magalie JOST- NATURE ET ALIMENTS

Bastien LAVAL – Terre adélice

Mathilde ROELLINGER – Epices Roellinger 

Xavier LE LOUER – L’atelier V*

Marie EPPE – In Extremis

Sébastien LANGLOIS – Rrraw (Nutrivitalité)

Stéphane DELEBASSE – Beyond Green

David Klockenbring – Bioloklock 

Thierry LAUVERGEAT – Culture Miel

Tijlbert VINK – l’Herbier du Diois 

Antoine MARTIN – Biomère

Gildas BONAFOUS – LES BIOLONISTES

Fabrice FY – Nature et Compagnie

Philippe BOUTIE – Oviatis

Jean VERDIER   SOLIDARMONDE

François DUVEAU – Adatris Plantes Bio

Maria PELLETIER – MOULIN MARION

Brooks WALLIN – Etablissements Favrichon,  Vignon, Prosain et Germline 

Vefa ZANCHI – Biobleud

Béatrice DARCAS – Ateliers Bio de Provence

Vincent REVENIAULT – FRDP

Kouyate MASSA -MK FACTORY

Yves CANEVET – Boulangerie CANEVET

Erwan LIDOUREN –  Le Mas de l’Armandine

Olivier GIFFARD – Sté BIGALLET

Marlène CASTAN – SCEA PAGUS

Philippe SENDRAL – AGRO SOURCING

Lemaire MATTHIEU –  scea de la motte 

Frédéric GRUNBLATT – ECOLIENCE

Frédéric LEREBOUR – Lobodis

Anne SERRAULT – VIT’ALL+

Ranwa STEPHAN – Les Délices de l’Ogresse

Eléonore BEAU – Bon dimanche

Philippe DE CRAENE – INAKAKOURA SAS

Aurélien FABAS – Le Labo Dumoulin

Christophe AUDOUIN – Bio&Lo

Christophe FONTAINE- Ets Moulin

Lulia Le Bobinnec – Spark International

Yoann GRANDJEAN – Fromageries Marcel PETITE

Adam Benslimane – Kedelai

Jeannine Neyer – Pur Aliment Sarl

Frédéric Terrisson – Groupe Natimpact

Théo JESPAS – Symples

Edouard MECKERT – Moulin des Moines 

Benjamin LABELLE – Manger Bio Sud Ouest

Grégoire Dupont – FORT&VERT

Nina LAUSECKER – Lökki les éleveurs de bulles

Yves BELEN – CELNAT

Magali Bryla – Autour du Riz

Pierrick Leroux – Organic-Alliance 

Laure Fidel – BIOHÊME 

Vincent ROZE – Réseau Manger Bio

Eric Roockx – Aquitaine biologie

Laurent Drège – Les Brasseurs Parallèles 

Anas Erridaoui – Fungu’it

Franck Chevrier – Elettaria Place des Epices

Collins Njiakin – Wacols 

Patrick Plan – AQUA-B

Olivier Giffard – Sté Bigallet

Thomas Breuzet – Quinoak

Henri Courtois – Algue Service

Sébastien Le Ray – Ressources Bio

Pierrig Salaün – Biscuits Roc’Helou SAS

Pierre-Alain Lainé – Biscuits Bouvard

Antoine Graveleau – Tossolia

Thomas Breuzet – Quinoak

Jean-Guy Versavel – SolidarMonde

Hafida Moukadiri – Domaine Irzane Bio-Distribution

Manuel Brunet – Arcadie

Thomas Canetti – Food4Good

 

Régis Franchi – Bovetti Chocolats

 

shallow focus photography of wheats during daytime