Pour une bio qui transforme le monde

Rapport d’activité et moral 2021-2022

CHERS AMIS, ENTREPRENEURS DE LA BIO,

Nos entreprises ont cette année fait face à un choc sans précédent avec l’augmentation des coûts de revient provoquée par la guerre en Ukraine et, dans le même temps, un repli de la demande des consommateurs. Votre syndicat, ses élus et son équipe salariée ont répondu présents pour vous accompagner et vous soutenir dans cette année chahutée.

En priorité, il fallait reprendre la parole sur la bio. Alors que la concurrence des
pseudos labels (HVE, Sans résidus de pesticides) brouille les repères des consommateurs, nous devions réexpliquer nos fondamentaux et c’est à notre initiative que la campagne de communication le #BioRéflexe a pu voir le jour au
printemps 2022.

Au nom de notre syndicat, je salue le soutien de l’Agence bio et de nos partenaires de la Maison de la bio ainsi que l’engagement de nos quarante adhérents qui ont
participé à son financement. Sans eux, cette prise de parole n’aurait pas été possible.

Nous avons également été présents à vos côtés dans la négociation commerciale,
particulièrement complexe cette année avec l’entrée en vigueur de la loi EGALIM 2 et l’impact des hausses de coûts de production. Vous avez été nombreux à utiliser
nos services : formations conjointes

avec l’ANIA, webinaires, hotline juridique. Vous nous avez aussi alertés sur les
dérives de certaines enseignes, sourdes à vos demandes de réouverture des
négociations et nous sommes montés au créneau pour défendre vos intérêts.

Recul du pouvoir d’achat, montée du biobashing, opposition caricaturale entre
souveraineté alimentaire et transition agricole : les défis ne manquent pas !
Mais nous pouvons nous appuyer sur nos acquis et la cohérence du cahier des
charges bio.

La guerre en Ukraine est venue en effet mettre en lumière les fragilités de l’agriculture conventionnelle (notamment sa dépendance au gaz via les engrais de synthèse). Produire plus sans changer de modèle reviendrait à accroître cette dépendance et à accélérer le changement climatique.

L’urgence est donc de produire autrement et l’agriculture biologique, économe en intrants, ouvre la voie vers l’autonomie. C’est aussi comme l’a indiqué récemment la
Cour des comptes « le meilleur moyen de réussir la transition  groenvironnementale.»

Les élections nationales de 2022 n’ayant pas donné lieu à de véritables débats sur ces enjeux, il nous appartient désormais de les faire vivre et de convaincre. Pour y parvenir, nous avons besoin d’un collectif fort, visible et créatif. Chacun d’entre vous a un rôle à jouer : relayer nos messages, faire progresser la bio en mobilisant la boîte à outils toujours plus riche du Synabio et apporter votre énergie et vos idées !

Didier Perreol
président du SYNABIO.